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Wilhelm SCHMIDTHILD, Le monde de l’Enfance, dessin

Wilhelm SCHMIDTHILD (Hildesheim, 1876 – Woltorf, 1951)
Die Welt des Kindes, 1919
(Le monde de l’Enfance, 1919)
Crayon, plume, encre de chine, aquarelle et rehauts d'or sur papier
Monogrammé et daté dans un cartouche WSH November MCMXIX
36,8 x 25,4 cm
Cadre en bois doré

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Inscription dans la partie basse : ES WIRD NOCH EXISTIEREN DIESES MAPPENBLATT DA LAENGST ZU STAUB GEWORDEN IST DIE HAND DIE ES GESCHAFFEN HAT - ANNO DOM MCMXIX

Note :

Cette aquarelle a été exécutée par l'artiste en 1919. C'est un hommage à Gustav Klimt décédé le 6 février 1918, un peu plus d'un an avant la réalisation de ce dessin qui renvoie stylistiquement à la Sécession viennoise et au Jugendstill.

L'inscription pourrait se traduire par : "Cette feuille existera encore quand la main qui l'a créée sera depuis longtemps tombée en poussière".

L'artiste ne s'est donc pas trompé. Le ton sentencieux de cette prophétie sur la vanité de la vie du créateur face à son oeuvre se comprenait aisément en novembre 1919, une année seulement après qu'eût cessé la Grande Boucherie, qui prit justement fin au mois de novembre de l'année précédente. Le dessin est évidemment, outre l'hommage à Klimt et à la Sécession, une métaphore de la fin de la guerre et du cycle de la vie : l'enfant à la poupée symbolise le renouveau et l'espoir, les écailles de poisson et les ornements marins l'eau source de vie, le bucrane fantastique, la poupée-sorcière et le foyer rougeoyant en arrière-plan évoquent quant à eux un passé trouble et terrible, une folie aux origines occultes et sataniques... la Grande Guerre... les salauds !